vendredi 2 septembre 2016

Le dégoût

Tu t'imagineras bien, Moya, que j'ai quitté l'avion dans un état d'égarement absolu, ça a été pour moi ma saison en enfer, la seule perspective de sortir dans le couloir de l'aéroport s'était transformée, au cours des dernières heures, en ma plus ardente aspiration, l'arrivée à l'aéroport de Comalapa constituait mon salut, la possibilité de revenir à une certaine normalité, la possibilité de constater que la vie était autre chose, qui n'avait rien à voir avec ces sept heures que j'avais passées enfermé dans un appareil volant avec des êtres sinistres qui enduisaient de morve les hublots et essayaient de te flanquer des coups avec une serviette dégoulinante de sueur, me dit Vega.

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ps : Le sous-titre n'est pas " Thomas Bernhard à San Salvador" pour rien !
Méchant, très ; et drôle, férocement.

ps 2 : traduit par Robert Amutio

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