vendredi 30 mars 2018

Le clou qui dépasse - récit du Japon d'en bas

En relisant mon journal, je constate avec un certain étonnement avoir noté d'innombrables fois que j'étais le seul à partir à 17 heures, après les huit heures normales de travail.


L’été 1970, André L’Hénoret est arrivé au Japon avec un visa de missionnaire. Apprenant que l’évêque de Yokohama recherche un prêtre-ouvrier français pour vivre au milieu des Japonais dans la ville de Kawasaki il s’est porté volontaire. Il est nommé vicaire dans une petite paroisse de Kawasaki, à Asada (200 000 hab.) ; la paroisse compte 150 baptisés.
Kawasaki est la banlieue ouvrière de Tokyo : « on y trouve 40 000 entreprises employant environ 550 000 travailleurs ». Missionnaire convaincu, pour lui l’Asie est devenu le centre du monde et « c’est là que le Christ est le moins connu ». Par ailleurs « la solidarité internationale du monde ouvrier [l]’intéresse ». André L’Hénoret veut aussi lui être utile.
En effet à côté de la mission proprement d’évangélisation, l’auteur, issu lui-même du monde ouvrier, veut être un « trait d’union entre deux histoires, deux mentalités, deux mondes qui s’ignorent » et cela au nom de la solidarité internationale des travailleurs.
Il restera vingt et un ans au Japon, tenant quasi au jour le jour un journal. Près de trois ans lui seront nécessaires pour apprendre la langue, condition indispensable pour lui permettre de postuler et travailler dans des entreprises.
Le récit du Japon d’en bas peut commencer. 

La citation est extraite du chapitre n°10 qui dit bien ce qu'il veut dire : Le travail, une idole !
Il écrit aussi page 26 : "le refus de faire des heures supplémentaires, le fait de vouloir vivre en ne faisant que huit heures de travail par jour et de m'en expliquer auprès des travailleurs aura été, je pense, le principal témoignage de ma vie."

Je partage totalement ces autres mots : les heures supplémentaires c'est le malheur des ouvriers !

Sir Arthur Benton

Cycle 1 en 3 volumes : Opération Marmara, Wannsee, 1942 ; L'assaut final

planche extraire du volume 1






jeudi 29 mars 2018

Lajja

Il n'a surtout jamais appris à différencier ses amis sur une base communautaire.

ps : traduit du bengali par C.B. Sultan.
Un roman-document, puisqu'entre le récit de cette famille hindou aux prises avec l'histoire mouvementée de leur pays, le Bangladesh, des paragraphes relatent et font l'inventaire des exactions que subissent les hindoues de la part des musulmans. 
Une dénonciation  implacable du communautarisme.



Les fleurs d'Hiroshima

Je veux qu'il reste en dehors de la tragédie d'Hiroshima.




ps : traduit par Suzanne Lipinska. Préface de Maurice Pons.
L'histoire se déroule quinze ans après le bombardement d'Hiroshima, et tous les personnages ont été irradié. Yuka, son mari Fumio, sa jeune soeur Ohatsu vivent comme des parias. Toutes leurs vies - s'ils en réchappent - ils porteront la trace de la radiation, et même les générations suivantes. Accueillant un jeune américain sous leur toit - pour gagner quelque argent - ils essaieront de lui cacher la réalité.
J'ai finalement été touché par ce livre quand même par moment assez fleur bleue. L’honnêteté du propos vous désarme totalement...

jeudi 22 mars 2018

Visa pour le Japon

Maintenant que vous avez un visa pour le Japon, - au demeurant il n'est pas besoin de visa entre les deux pays si le séjour n'excède pas trois mois -, je vous propose de vous accompagner lors de votre découverte, découverte que nous ferons humblement car ce pays est aussi vieux que le nôtre, a une culture aussi, sinon plus raffinée que la nôtre, des problèmes fondamentaux bien plus difficiles que les nôtres.


ps : publié il y a 60 ans, le livre reste extrémement intéressant à lire. 
Marcel Giuglaris (1922-2010), comme Robert Guillain, a habité longtemps le Japon. 
Génération différente toutefois. Le premier s'installe quasi quand les américains quittent l'île, le second dans les années 30.

mercredi 21 mars 2018

Les yeux précieux du serpent

C'est encore l'histoire d'un brave vieux qui habitait quelque part dans la province d'Ôshû.




ps : Ôshû, ancien nom de la province de Mutsu, 
aujourd'hui dans les préfectures de Fukushima, Iwate, Miyagi et Aomori.
Spécifité de ce recueil publié pour la première fois en 1930, 
c'est de citer des histoires du plus grand nombre de régions possibles. 
Ainsi pour chacun des 105 contes du livre on connaît la provenance géographique.
Traduction de Geneviève Sieffert.

mardi 20 mars 2018

La vie à belles dents

Amusé, j'ai découvert il y a peu de temps, et sans que j'y sois évidemment pour rien, qu'il se trouve que l'anagramme de mon nom est :
ÉCRAN

 

La chrysalide brisée

Je ne pleurai pas tant sur lui qu'à cause de l'amère découverte que j'avais pu me lasser d'un corps que j'avais tant chéri.
 

ps : traduit par Jean-Christian Bouvier

mercredi 14 mars 2018

14

C'était donc le premier combat pour lui et pour les autres au terme duquel, parmi quelques dizaines, le capitaine Vayssière, un adjudant et deux fourriers ont été trouvés morts, sans parler des blessés que les brancardiers se sont efforcés d'évacuer jusque après la tombée de la nuit.



dimanche 11 mars 2018

L'homme truqué




ps : très libre adaptation d'une nouvelle éponyme de Maurice Renard, publiée en 1921.

jeudi 8 mars 2018

Clandestin au Japon

J'étais en route pour un dangereux bidonville de Yokohama, avec l'espoir de trouver un travail qui serait probablement lui aussi dangereux.


ps : traduit de l'anglais par Jacques Boyer.
Ecrit à la fin des années 80, publié en 1992. 
Qu'est devenu Rey Ventura ? :
à lire sur Japan times un article de 2012 en anglais.



Vagues

Bai Hua sort de sa poche une boîte de cigares gongzi, il ôte le film de plastique et en fait sortir deux.



ps : traduit par Chantal Chen-Andro.
Bai Hua est l'une des cinq voix de ce roman choral.

mercredi 7 mars 2018

Le contraire de la mort

Puis ça me revient : "L'amour est le contraire de la mort", chantait Sergio Bruni dans la chanson Carmela, une des plus belles jamais écrites, au point que les paroles du vieux chanteur de Villaricca ont effacé les vers de centaines de brillants poètes.


ps : traduit par Vincent Raynaud