mercredi 31 janvier 2018

Asako

Comme il n'avait jusque-là dansé avec personne, Asako se dit que quelque affaire sans doute l'appelait ; mais lorsqu'il se fut approché, ne voulant pas montrer qu'elle s'intéressait à lui, elle tourna la tête d'un autre côté, affectant d'être captivée par les danseurs.





ps : traduit par Marc Mécréant.
Un roman autobiographique, très agréable à lire, d'une japonaise ayant beaucoup vécu à Paris, qui a traduit en japonais de Beauvoir et Sagan par exemples, et qui dans ce livre raconte l'histoire d'une jeune japonaise (entre 1934 et 1950), jeune divorcée, étudiante parisienne, puis lorsque le conflit éclate retournant au Japon, qui s'émancipe, s'éprend de Paris et de la langue française, devenant une femme qui assume ses amours et ses désirs.
Autre livre traduit de ASABUKI Tomiko,

Vingt-huit jours au Japon avec Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, aux éditions L'asiathèque.

lundi 22 janvier 2018

Le cap

Il n'arrivait pas à admettre la réalité de l'état de sa soeur, qu'elle ait voulu mourir, elle qui avait tant craint d'être malade, qui avait eu si peur de mourir.




ps : traduit par Jacques Lévy.
Ce livre fut récompensé du Prix Akutagawa en 1975. 
Misaki ( Le Cap) est un court récit mais il ouvre le cycle de l'écrivain autour de ce fameux quartier des ruelles (le roji, terme générique se référant au buraku, le quartier des parias), et s'inscrivant dans sa région natale, le Kishu. On retrouvera tous ces protagonistes dans La mer aux arbres morts, et dans Aux confins de la terre, moment suprême

Meurtres pour tuer le temps

C'est un des charmes de la famille Hayakawa, voyez-vous, que de n'être pas trop à cheval sur les principes.




ps: traduit par Aude Bellenger-Sugai.

Et quelle famille ! Comédie policière extrêmement habile (beaucoup de scènes dialoguées très vivantes), on passe un très agréable moment avec Kayoko et ses enfants. 
La citation est la dernière phrase du livre : il ne faut pas se fier aux apparences.
Les éditions n'ont traduits que deux des livres d'Akagawa Jirô, mais cela se comprend : il en a écrit des centaines !

jeudi 18 janvier 2018

Epouses et concubines

Elle se disait : " Comme les femmes sont étranges ! Elles peuvent connaitre le coeur des autres sans même comprendre le leur ! "

 
 ps : traduit par Annie Au-Yeung et Françoise Lemoine.
Un roman "léger" qui assez simplement - j'entends sans superficialité - décrit la condition des femmes dans la Chine traditionnelle, où entre soumission et affirmation de leurs personnalités elles essaient de vivre pleinement dans une cage - plus ou moins - dorée.

dimanche 14 janvier 2018

Le cri du peuple - Les canons du 18 mars






Retour à mes fondamentaux, la Commune de Paris,  avec cette adaptation de Tardi du roman de Jean Vautrin (que je n'ai pas lu... pas encore). Quatre volumes pour cette adaptation. Le sujet n'est pas facile : expliquer la semaine sanglante, tout en gardant les histoires de Tarpagnan, Ziquet, Grondin etc... Pour être franc, j'ai trouvé ça "bavard" par moment. Le traitement de Tardi est sans complaisance : une boucherie reste une boucherie !


vendredi 12 janvier 2018

Manga

La Manga de Hokusai est certainement l'un des plus célèbres manuels de dessin de l'époque d'Edo et son avant-titre - Denshin kaishu ou "L'initiation à la transmission de l'essence des choses" -, emprunte à la terminologie des traités de peinture chinois, révèle clairement son ambition didactique.


J'ai emprunté  ce livre en médiathèque. Il est vraiment fait pour des amateurs de dessins et les dessinateurs en herbe, ce que je ne suis pas, mais j'ai quand même apprécié certains des dessins, notamment au chapitre sur les animaux.

vendredi 5 janvier 2018

Les évaporés


 Les Japonais étaient des gens civils et délicats, et, concernant les Japonaises, on pouvait même ajouter jolies.


Beau roman, à la construction intéressante, croisant les histoires, celle de Kaze, Akainu, Yukiko, dans le Japon post-Fukushima. Il y a les évaporés volontaires et ceux de la catastrophe.
On s'aperçoit ainsi qu'on a tous une bonne raison de disparaître ou de vouloir disparaître...
L'intérêt du livre est aussi de traiter l'après Fukushima, région devenu no man's land qu'il faut - à quel prix ? - géré...